Record 6 from 1715
Summary
This record provides a description of Madras and its inhabitants by a French missionary.
Record Excerpt
Madrast ou Madraspatan est une des plus considerables Villes de la Cote de Coromandel, sous la zone torride, aux environs des 13 ddgrds de latitude et des 104 de longitude. Elle est si tike au bord de la Mer, dans un terrain plat et uni. L’air y est pur et salutaire. Les chaleurs y sont extremes, surtout dans les mois d’Avril, May, Juin, Juillet et Aoust. Sa grandeur est d’environ une lieue de longueur sur pres de demi lieue de large. Toutes les choses necessaires a la vie y abondent par mer et par terre. Ses habitans et les etrangers qu’un commerce florissant y attire, jouissent d’une parfaite tranquillite ; ils n'ont a craindre ni les troubles de la guerre, ni l’avarice des Pretres, ni l’ambition des Princes de la gentilite. Les marchandises de toutes les parties du monde v arrivent continuellement. Madrast apartient a la Couronne d’Angleterre. Cette Nation y entretient toujours une nombreuse Garnison. Le temporel v est gouverne par un Chef, et par un Parlement ou Conseil souverain dont les jugemens sont sans apel. Toutes les Religions y sont permises, et chacune d’elles a ses Temples ou Eglises dans lesquelles le Citoyen ou l’Etranger peut alter surement et librement a sa maniere. ‘ Cette Ville est divisee en trois parties. La forteresse ou le Gouverneur et une partie de la Garnison demeurent, est nommee le fort de S. George ; elle a son enceinte particuliere, les cazernes des Soldats sont baties tout aupres, le temple des Anglois est place d’un Cote, et l’Eglise des Capucins Francis de 1 ’ autre. La Ville proprement dite, 2 est contigiie a la Forteresse. Elle est fort vaste, et habitee par les Officiers, les Ministres de la justice, les Marchans et autres de diferentes Nations ; On y voit des Armeniens, des Grecs, des Danois, des Mahometans et des Malabres. Les maisons en sont magnifiques, et d’une proprete qui egale celle des Palais d’Europe les plus superbes. Cette partie est environnee d’une simple muraille. La troisieme, qui peut etre consideree comme les faux bourgs des deux autres, est ouverte de tous cotes, et contient un grand noinbre d’lndiens, de Gentils, et de Maures, On pretend que ces trois villes renferment plus de cent mille Ames. Les langues qu’on parle plus ordinairement sont YIndolstan, le Talinga, le Malabare , le Persien, YArincnien, F Anglois, et le Portugius. Cette derniere est entendiie de presque tous ceux qui demeurent ou trafiquent a Madrast
Source: MAnoires Historiques sur les Missions des Indes Orientales, R. P. Norbert (Pierre Parisot), Luques, 1744, vol. i., pp. 291-295. Cited in: Henry Davidson Love, Vestiges of Old Madras, 1640-1800, vol.2., p.147-148
Item Metadata
Primary Textile Types: No textiles attached (context record)
Secondary Textile Types: No secondary textile types available.
Primary Subjects: No primary subjects available.
Secondary Subjects: No secondary subjects available.
Keywords: Descriptions
Circulation: Production
Source type: None
Year: 1715
Reference: MAnoires Historiques sur les Missions des Indes Orientales, R. P. Norbert (Pierre Parisot), Luques, 1744, vol. i., pp. 291-295. Cited in: Henry Davidson Love, Vestiges of Old Madras, 1640-1800, vol.2., p.147-148
Images
No images are available for this item.